Cette chronique est un peu particulière. Au début de l'été, j'ai lu le comics Batman, l'Asile d'Arkham édité chez Panini Comics depuis 2010 et quelques jour plus tard, une nouvelle édition est parue chez Urban Comics sous le nom de Batman Arkham Asylum.
Je vais donc essayer de présenter les deux éditions en parallèle. L'histoire étant la même bien sûr.
Batman est appelé par le commissaire Gordon à cause d'une émeute à l'asile d'Arkham.
Les patients de l'asile qui se sont échappés, ne sont pas n'importe qui. On y trouve les plus grands ennemis de Batman, qui, menés par le Joker ont pris le personnel en otage.
Afin de libérer les prisonniers, ils n'auront qu'une requête: que l'homme qui les a fait incarcérer les rejoigne.
Ils considèrent que la place de Batman, l'homme chauve souris est parmis eux. Et pour lui montrer leur quotidien, ils vont lui préparer un défi qui s'avèrera devenir une épreuve et une expérience marquante pour le justicier de Gotham.
L'édition que j'ai lue est celle de Panini Comics de 2010. Une nouvelle version vient d'être éditée par Urban Comics en juin 2014 dans la collection DC Deluxe, comme je le notais en introduction
L'édition de 2010 est constituée d'une couverture cartonée rigide, épaisse. L'ouvrage compte 144 pages en couleur sur papier plastifié.
Pour Urban Comics, on a également une couverture rigide, mais le comics fait 208 pages.
A la fin, vous trouverez une vingtaine de pages de bonus avec notamment des croquis de la mise en page originale proposée par Grant Morrison ainsi qu'une postface écrite par la responsable éditoriale Karen Berger pour l'édition de Panini Comics. Tout cela sur papier glacé.
Comme vous aurez constaté le nombre de pages chez Urban Comics, vous aurez deviné qu'en plus des 144 pages de l'édition précédente, l'éditeur nous propose environ 60 pages de bonus supplémentaire. Sur papier classique, un peu épais, vous pourrez trouver le script de Grant Morrison.
En terme de contenu, à l'intérieur de ce comics dédié à Batman et à ses plus grands ennemis, vous trouverez des écrits de ces derniers, ainsi que quelques citations tirées de l'histoire d'Alice au pays des Merveilles.
La typologie est très travaillée dans ce comics. Chaque personnage à sa propre typo lorsqu'il parle, blanc sur fond noir pour Batman et texte rouge sans bulle pour le Joker.
Le scénario propose de mettre Batman face à ses pires ennemis, mais il le met aussi face à ses propres démons. En parallèle, Grant Morrison nous raconte l'histoire plutôt lugubre de la création de cet asile et de son créateur Amadeus Arkham.
Et pour accompagner ce scénario de fou, l'illustration est elle aussi complètement folle et torturée. Loin d'un style BD ou Comics, Dave McKean signe là quasiment un roman graphique.
Les illustrations mélangent plusieurs styles: la photo, la peinture, les découpages et collages. Il s'agit bien là de l'oeuvre d'un artiste. Le tout est ensuite agencé de telle façon qu'elle rajoute encore plus de folie à l'histoire.
On retrouve des cases de BD pour aider à la narration, mais lorsque les cases ne sont pas collées, tous les fonds sont eux même des images, souvent sombres et glauques, participant également à l'ambiance générale.
La couverture choisie par Panini Comics donne un bon aperçu du travail graphique. Avec un Joker aux yeux exorbités, aux dents pointues, telles celles d'un animal enragé. Et avec ce Batman en ombre, qu'on ne distingue jamais vraiment, ne laissant apparaître que son tourment.
Comme vous l'aurez compris ce comics, cette aventure de Batman, est très particulière.
Étrange, lugubre, sombre, horrifiante et pleine de folie au sens strict du terme. Voici plusieurs adjectifs qui pourraient qualifier l'asile d'Arkham.
Le côté psychologique névrosé de Batman et de ses ennemis comme le Joker, l'Épouventail ou Double-Face, sont ici à leur paroxysme.
L'effort sur la typologie est aussi plutôt intéressant, il est juste dommage que celle du Joker soient parfois compliquée à lire selon le fond sur lequel le texte est écrit.
La couverture choisie par Urban Comics reprend le Joker dans une illustration un peu différente de celle de Panini, laissant apparaître la folie mais de façon un peu moindre, je trouve. Il est dommage d'avoir supprimé la présence de Batman.
Mais si je préfère la couverture de l'édition Panini, le titre choisi par Urban Comics est définitivement meilleur: "Arkham Asylum" est plus percutant que "l'Asile d'Arkham" et colle plus à la folie de l'oeuvre (même si fondamentalement le titre de Panini est juste une traduction).
A noter quand même que le style et la folie de cette histoire ne plairont pas à tout le monde.
Batman l'asile d'Arkham, ou Batman Arkham Asylum dans la nouvelle édition , est un comics, un album ou un roman illustré, de fou, créé par des fous. Pour les fous?!
Je vais donc essayer de présenter les deux éditions en parallèle. L'histoire étant la même bien sûr.
Titre: Batman, l'asile d'Arkham Auteurs : Grant Morrison (scénario), Dave McKean (illustration) Année : 2010 Univers: DC comics Editeur : Panini Comics Nombre de pages: 144 |
Titre: Batman, Arkham Asylum Auteurs : Grant Morrison (scénario), Dave McKean (illustration) Année : 2014 Univers: DC comics Editeur : Urban Comics Nombre de pages: 208 |
Batman est appelé par le commissaire Gordon à cause d'une émeute à l'asile d'Arkham.
Les patients de l'asile qui se sont échappés, ne sont pas n'importe qui. On y trouve les plus grands ennemis de Batman, qui, menés par le Joker ont pris le personnel en otage.
Afin de libérer les prisonniers, ils n'auront qu'une requête: que l'homme qui les a fait incarcérer les rejoigne.
Ils considèrent que la place de Batman, l'homme chauve souris est parmis eux. Et pour lui montrer leur quotidien, ils vont lui préparer un défi qui s'avèrera devenir une épreuve et une expérience marquante pour le justicier de Gotham.
L'édition que j'ai lue est celle de Panini Comics de 2010. Une nouvelle version vient d'être éditée par Urban Comics en juin 2014 dans la collection DC Deluxe, comme je le notais en introduction
L'édition de 2010 est constituée d'une couverture cartonée rigide, épaisse. L'ouvrage compte 144 pages en couleur sur papier plastifié.
Pour Urban Comics, on a également une couverture rigide, mais le comics fait 208 pages.
A la fin, vous trouverez une vingtaine de pages de bonus avec notamment des croquis de la mise en page originale proposée par Grant Morrison ainsi qu'une postface écrite par la responsable éditoriale Karen Berger pour l'édition de Panini Comics. Tout cela sur papier glacé.
Comme vous aurez constaté le nombre de pages chez Urban Comics, vous aurez deviné qu'en plus des 144 pages de l'édition précédente, l'éditeur nous propose environ 60 pages de bonus supplémentaire. Sur papier classique, un peu épais, vous pourrez trouver le script de Grant Morrison.
En terme de contenu, à l'intérieur de ce comics dédié à Batman et à ses plus grands ennemis, vous trouverez des écrits de ces derniers, ainsi que quelques citations tirées de l'histoire d'Alice au pays des Merveilles.
La typologie est très travaillée dans ce comics. Chaque personnage à sa propre typo lorsqu'il parle, blanc sur fond noir pour Batman et texte rouge sans bulle pour le Joker.
Le scénario propose de mettre Batman face à ses pires ennemis, mais il le met aussi face à ses propres démons. En parallèle, Grant Morrison nous raconte l'histoire plutôt lugubre de la création de cet asile et de son créateur Amadeus Arkham.
Et pour accompagner ce scénario de fou, l'illustration est elle aussi complètement folle et torturée. Loin d'un style BD ou Comics, Dave McKean signe là quasiment un roman graphique.
Les illustrations mélangent plusieurs styles: la photo, la peinture, les découpages et collages. Il s'agit bien là de l'oeuvre d'un artiste. Le tout est ensuite agencé de telle façon qu'elle rajoute encore plus de folie à l'histoire.
On retrouve des cases de BD pour aider à la narration, mais lorsque les cases ne sont pas collées, tous les fonds sont eux même des images, souvent sombres et glauques, participant également à l'ambiance générale.
La couverture choisie par Panini Comics donne un bon aperçu du travail graphique. Avec un Joker aux yeux exorbités, aux dents pointues, telles celles d'un animal enragé. Et avec ce Batman en ombre, qu'on ne distingue jamais vraiment, ne laissant apparaître que son tourment.
Comme vous l'aurez compris ce comics, cette aventure de Batman, est très particulière.
Étrange, lugubre, sombre, horrifiante et pleine de folie au sens strict du terme. Voici plusieurs adjectifs qui pourraient qualifier l'asile d'Arkham.
Le côté psychologique névrosé de Batman et de ses ennemis comme le Joker, l'Épouventail ou Double-Face, sont ici à leur paroxysme.
La critique de Juju:
Quand on sait que la première édition de ce comics aux USA date de 1989, on est encore plus épaté par le travail graphique exceptionnel et déroutant de cette oeuvre.L'effort sur la typologie est aussi plutôt intéressant, il est juste dommage que celle du Joker soient parfois compliquée à lire selon le fond sur lequel le texte est écrit.
La couverture choisie par Urban Comics reprend le Joker dans une illustration un peu différente de celle de Panini, laissant apparaître la folie mais de façon un peu moindre, je trouve. Il est dommage d'avoir supprimé la présence de Batman.
Mais si je préfère la couverture de l'édition Panini, le titre choisi par Urban Comics est définitivement meilleur: "Arkham Asylum" est plus percutant que "l'Asile d'Arkham" et colle plus à la folie de l'oeuvre (même si fondamentalement le titre de Panini est juste une traduction).
A noter quand même que le style et la folie de cette histoire ne plairont pas à tout le monde.
Batman l'asile d'Arkham, ou Batman Arkham Asylum dans la nouvelle édition , est un comics, un album ou un roman illustré, de fou, créé par des fous. Pour les fous?!